dimanche 25 novembre 2012

25 novembre : changer notre regard sur le viol

Il y a quelques jours, France 5 a diffusé le documentaire Viol, la double peine, basé sur des témoignages de victimes. On y voit clairement la détresse des victimes auxquelles aucune aide n'est proposée : elles sont seules avec leur traumatisme face à une justice qui leur impose de prouver qu'elles sont bien victimes.
Dans le sillage de ce documentaire, le plate-forme Viol, les voix du silence permet aux victimes de donner le témoignage qu'elles n'ont jamais pu faire entendre. Cette plateforme s'ajoute à celle créée il y a deux ans par OLF.
Le Nouvel Obs, de son côté, veut lancer un pavé dans la marre avec un manifeste contre le viol porté par Clémentine Autain, pendant que la Fédération Nationale Solidarité Femmes publie une vidéo pour les 20 ans du 3919.

samedi 17 novembre 2012

Vive le mariage gai

Je viens de voir des images de la manif des cathos contre le mariage homosexuel.
Quelle horreur, ce terme, quand même. Ça veut dire que les mariages entre personnes de même sexe seront intrinsèquement différents. Ils resteront à part, pas un mariage normal, un mariage homosexuel. Comme si c'était un vilain mot.
Les cathos qui manifestent ne veulent pas que les couples de même sexe se marient ni surtout qu'ils aient des enfants. Au mépris, bien sûr, de tous les témoignages de personnes élevées par des couples homosexuels et qui vont très bien. Les cathos qui manifestent veulent que leur vision de la famille (papa l'autorité, maman la douceur et les enfants en culotte courte) reste inscrite dans la loi. Ils veulent que leur vision du mariage, quoique faisant déjà d'un sacrement dans leur club de gros relous, soit imposée de manière permanente au pays entier, aux catholiques comme aux autres.

lundi 12 novembre 2012

Enseigner à la génération Y

J'ai toujours trouvé profondément ridicule d'affubler une génération d'un surnom.
Un marronnier pour journaliste en mal de titre accrocheur, pensais-je.
Pourtant, la semaine dernière, à l'issue d'un cours où j'ai failli baisser les bras et quitter la salle, j'ai compris pourquoi cette génération porte un nom bien défini.
Ils sont nés avec une télé dans le salon, comme moi. Ils ont grandi avec un ordinateur sur le bureau, comme moi. Je pensais donc pouvoir communiquer avec eux sans difficulté. Je n'avais pas encore compris que, si pour moi, ces objets étaient des outils que j'étais heureuse de pouvoir utiliser exceptionnellement, pour eux ils faisaient partie intégrante de leur univers et de leurs schémas de pensée.
Les outils que j'ai connus étaient plus difficiles à utiliser, moins rapides, plus chers, et j'ai appris à les utiliser comme une aide d'appoint. Mes élèves ont pour ainsi dire toujours connu des ordinateurs puissants connectés à internet via une liaison haut-débit, des calculatrices miniatures qui font aussi le café et des téléphones qui leur permettent de trouver une réponse sur Wikipédia avant même qu'on ait fini de poser la question.
D'où leur incompréhension face à mes exigences.


vendredi 2 novembre 2012

Humour, maladresses et beauferies

Lundi dernier, de retour en France après un séjour mi-professionnel mi personnel, j'ai découvert, avec un peu de retard, la "petite phrase" de Stéphane Le Foll :
"J'ai tenté de promouvoir des femmes au maximum, bien que nos dossiers soient très techniques"
Après tout ce que j'ai pu entendre personnellement, ça ne m'étonne même plus, ce genre de phrase. Ca m'a plutôt fait rigoler de voir un homme politique sortir une ânerie aussi énorme (oui, une femme peut aborder des dossiers techniques, si le message d'Hypathie ne suffit pas je peux prendre M. Le Foll en stage dans mon labo) sans sourciller. Et puis voir les médias s'enflammer pour une petite phrase, découvrant avec stupeur qu'il y a du sexisme en France, c'est toujours un grand moment.

J'ai aussi trouvé dans ma liste de messages de blogs en retard une dénonciation d'une publicité pour le forum du handicap de Besançon. Message transmis : femme, même handicapée, tu resteras un objet sexuel. C'est une beauferie de plus, financée par des fonds publics baillés par des machos qui sans doute croyaient bien faire en montrant qu'une femme, même handicapée, peut rester digne. Cette vision de la dignité des femmes n'est pas neuve : je me rappelle avoir déjà râlé sur ce sujet il y a quelques années.