mercredi 19 mars 2008

Week-end à Venise

Puisque je passais par Venise un vendredi soir en rentrant de ma conférence, j'ai proposé à Arnaud de m'y rejoindre pour y passer le week-end. C'était une occasion à ne pas manquer !



Vendredi soir :
Je suis donc arrivée avec Philippe vendredi 14 mars à 20h à la gare de Mestre ; Arnaud m'attendait sur le quai, comme prévu. Nous avons accompagné Philippe à son hôtel (Arnaud était arrivé beaucoup plus tôt et avait déjà eu le temps d'investir notre chambre) et nous nous sommes dirigés tous les trois vers un restaurant (Da Bepi Venesian) qu'on nous avais conseillé dans cet hôtel. Nous n'avons pas été déçus ! L'accueil était très sympathique : nous avons hérité d'un serveur francophone grandiloquent qui nous a fait manger plus que de raison. Evidemment, j'ai pris des pâtes (je ne le dirai jamais assez, j'aime les pâtes). La note est restée correcte. Le serveur nous a indiqué l'arrêt de bus le plus proche pour retrouver notre hôtel un peu plus loin à Mestre ; l'arrêt n'était pas difficile à trouver, il était juste derrière le bus que nous avons bien sûr manqué... Heureusement, les bus Vénitiens passent très régulièrement, nous n'avons attendu qu'un quart d'heure, et il était 23h. J'espérais acheter un ticket auprès du chauffeur, mais il était calfeutré derrière une vitre blindée : visiblement à Venise il faut être prévoyant, et j'ai resquillé. Nous avons dit au revoir à Philippe qui rentrait à Paris le lendemain et nous sommes rentrés à notre hôtel. J'ai découvert un petit établissement bien sympathique ; une méchante odeur d'égouts empuantissait malheureusement notre chambre. Nous avions la chambre 103, une chambre fantôme il faut croire : un panneau à l'arrivée de notre étage indiquait les chambres 100 à 102 à droite et 104 à 110 à gauche...


Samedi matin :
Après une très bonne nuit et un très bon petit déjeuner (j'ai réussi à prévenir Arnaud à temps au sujet du jus d'orange : il est rouge, le truc jaune c'est de l'ananas, berk) nous avons pris le bus pour Venise. J'ai de nouveau resquillé car je ne savais pas (enfin, je n'ai pas pris la peine de chercher il faut l'avouer) où acheter des tickets. Le bus nous a emmenés en 10 minutes à l'entrée de Venise, piazzale Roma, où j'ai enfin pu prendre un ticket valable 48h. De là nous avons pris le vaporetto (le bateau-bus qui parcourt les canaux vénitiens) pour la piazza San Marco. Nous avons pris la première ligne qui venait, et elle nous a fait faire le tour de l'île par le sud, en longeant la Giudecca. C'était très joli, mais nous avons regretté de ne pas passer par le grand canal que nous étions pressés de voir. Près de la piazza San Marco, le bateau commençait à pas mal tanguer, et j'ai chopé un furieux mal de mer, ça commence bien me suis-je dit...
Enfin, la terre ferme. Nous débarquons à quelques mètres du pont des Soupirs que nous photographions avec enthousiasme depuis un petit pont blanc qui fait très carte postale. Sur le quai comme sur la Piazzale Roma, nous sommes entourés de marchants de souvenirs dont les articles varient peu : masques de toutes tailles et toutes couleurs, chapeaux à grelots, Pinocchios en bois. Nous hésitons à ramener quelque chose à Alexandre, mais aucun de ces articles ne nous parait approprié pour un bébé de 8 mois. Nous longeons le superbe palais des Doges pour arriver piazza San Marco, face à la basilique. La place me déçoit un peu, l'architecture est monotone (excepté la basilique et le campanile) et les pierres sont toutes noircies, sauf à certains endroits qui nous laissent deviner que la place est très belle quand elle est propre). Arnaud, plansantant à moitié, me propose de monter dans le campanile, je ne prends même pas la peine de répondre (j'ai un vertige monstrueux). Etant donné la queue qu'il y a à l'entrée de la basilique, nous nous contentons de photographier sa façade colorée et quittons la place pour nous perdre dans les ruelles.


Nous passons quelques canaux, photographions des gondoles (qu'elles sont belles !) sans monter car le prix est prohibitif (80 € la demi-heure) et visitons vite fait l'église San Zaccharia. Nous avons continué à marcher au hasard dans les charmantes ruelles et nous avons échoué campo Santa Maria Formosa. Là, assis sur un banc, nous choisissons un restaurant dans la liste de bonne adresses qu'Arnaud a récupéré sur le net, et nous nous dirigeons vers le Rialto près duquel se trouve le seul restaurant (Alla Madona) que nous avons pu situer sur la carte. Nous passons le Rialto qu'Arnaud adore.

La petite trattoria est excellente. Je prends des pâtes (sans blague) aux fruits de mer, Arnaud des de seiches à la vénitienne accompagnés de polenta.

Samedi après-midi :
L'estomac plein, nous reprenons le vaporetto pour la piazza San Marco. Cette fois, nous prenons la ligne 1 par le grand canal et nous profitons autant que possible de la vue des palais qui le bordent. Nous arrivons un peu avant la place, et accédons à cette dernière par le via Vallaresso et ses boutiques de luxe. Cette fois, nous traversons la piazza sur toute se longueur en râlant sur les pigeons et leurs fientes. Il y en a un ou deux qui ont failli servir de ballons de foot ; il faut dire que les bestioles ne sont pas farouches. Comme la queue est cette fois réduite (on avait du tomber sur un groupe) nous pénétrons dans la basilique. Nous avons été très déçus. Autant l'extérieur est splendide, coloré et lumineux, autant l'intérieur est terne. A chaque virage on voit une flèche indiquant quelque chose qui a l'air intéressant, mais qui est payant. Arnaud a calculé que la visite totale de la basilique coutait 10 €. Nous sommes sortis assez rapidement.
Nous avons repris (encore !) le vaporetto, pour une station cette fois, jusqu'à l'église Santa Maria de la Salute qui avait l'air bien sympathique. Elle est toute ronde, c'est marrant. A l'intérieur, deux touristes américaines discutent bruyamment art, ce qui nous fournit une autre occasion de râler (on ne s'en lasse pas).

Nous sommes partis ensuite à pied, en direction du campo Santa Maria Gloriosa dei Frari, où nous comptions trouver les meilleures glaces de la ville. Après 2 bonnes heures de marches, nous trouvons porte close et nous consolons avec une crêpe un établissement ouvert. Nous prenons le vaporetto pas loin de là, vers le nord, et nous redescendons jusqu'à l'Arsenal : ainsi nous avons suivi tout le grand canal deux fois. A l'Arsenal, nous prenons une bière dans un petit troquet où nous épluchons nos adresses et plans pour trouver un restaurant où dîner. Le choix fait, nous repartons par le vaporetto au centre de la ville. De nouveau, nous trouvons porte close, mais pas loin de là nous entrons dans un restaurant conseillé par nos sources (Ai 4 Rusteghi). Il faut manger vite, la table est réservée une heure plus tard. Nous sommes rentrés juste après ce très bon dîner (calamars frits, lasagnes). J'ai vraiment été bluffée par la facilité avec laquelle on se déplace par les transports en commun dans toute la région vénitienne.


Dimanche matin :
Nous avons cette fois pris le vaporetto qui longe la côte nord de Venise pour rejoindre Murano.
Cette charmante petite île est spécialisée dans le cristal ; d'ailleurs les boutiques vénitiennes proposent toutes du verre de Murano. Nous avons visité le musée du verre (pas mal du tout !) et l'église Santa Maria e San Donato. Après avoir acheté un ensemble de verres pour les beaux-parents, nous sommes repartis pour Venise, avec l'objectif de manger dans un restaurant près de la gare Santa Lucia, restaurant qui était évidemment fermé. Nous avons pris le premier ouvert (All'Anfora), nous y avons été très bien. Et j'y ai mangé des pâtes aux fruits de mer, ça faisait longtemps.


Dimanche après-midi :
Au restaurant, nous avons réalisé que nous n'avions pas encore visité le palais des Doges. Nous avons donc pris le vaporetto pour ledit palais. Arrivés à 15h50, on nous a prévenus que le palais fermait à 17h et que nous n'aurions le temps de rien voir... Déçus, nous avons tourné autour de la piazza San Marco en faisant les vitrines à la recherche d'un cadeau pour notre petit ange (pas trouvé !), pour finir par prendre un verre campo San Stefano. De là nous sommes repartis piazza San Marco, avons repris le vaporetto pour aller dans le Canareggio à la recherche d'un petit restaurant. Ce dernier était, miracle, ouvert, et aussi peu cher qu'annoncé, mais beaucoup moins bon (foie à la vénitienne trop cuit, frites dont l'huile n'avait pas été changée depuis longtemps...). Le quartier nous a cependant bien plu. Nous sommes revenus à pied à la gare Santa Lucia, repris le vaporetto pour la Piazzale Roma. Avant de monter dans le bus qui nous ramènerait à l'hôtel, nous avons eu un petit pincement au cœur en nous retournant pour voir une dernière fois Venise...